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ouze personnes, je trouvais que c'était un nombre respectable. Ni trop, ni trop peu. D'ailleurs, il y en avait déjà qui se pointaient le bout du nez dans l'encadrement de la porte, les mains pleines d'alcool. Nous n'étions pas couchés, c'était le moins que nous puissions en dire! October était déjà en bikini à se baigner dans la piscine tandis que Cameron, mon meilleur pote, la reluquait, comme toujours... On ne le changerait pas! Je ne pouvais même pas dire qu'il n'avait pas raison de le faire, moi-même ayant laissé les relations sérieuses de côté depuis mon adolescence.

À quoi bon, après tout, si c'était pour se faire briser le coeur en bout de ligne? De toute façon, je n'ai pas été amoureux depuis Apple. Ma confiance en l'autre sexe s'est affaibli après son départ et je commence tout juste à envisager la possibilité de me laisser aller un jour.

- C'est bien! Tiens, ils n'ont pas perdus de temps ceux-là!

Ma remarque s'adressant à mon coloc visait à la fois les nouveaux arrivants et en même temps Cam et October, qui se parlaient déjà à l'oreille.

- Tiens, je crois qu'il y en qui ne s'ennuieront pas ce soir! À propos, toi et Ambre, ça va?

Ça faisait des lustres que nous n'avions pas eu ce genre de conversation et je me demandait si Armand la voyait toujours. Il me semblait qu'il y avait longtemps que je n'avais pas vu sa petite amie traîner dans notre appartement de campus.

J'avais remarqué le problème de sa copine depuis longtemps, mais j'avais aussi repéré l'intérêt qu'Armand portait à Lily, cette grande blonde qui sortait avec le mec qui portait un mohak et qui surveillait toujours Armand de près. Jaloux le mec? Je dirais que oui! Je n'avais encore jamais osé entamer le sujet avec mon coloc cependant. Après tout, ce n'était pas de mes affaires. Voilà pourquoi je ne lui avait encore jamais dit de larguer sa toxico de petite copine.

Je n'arrivais toutefois pas à comprendre le pourquoi du comment. C'est vrai, quoi! Qu'est-ce qu'un bon gars comme Armand faisait avec cette fille qui vivait sa vie un peu trop à fond? J'avais bien le léger soupçon que cela pouvait être pour aider sa soeur à voir son fils, mais je n'en était pas certain et comme dit plus tôt, ce n'était pas de mes affaires.

Carter trouva que douze personnes, c'était bien. D'ailleurs, certains invités pointaient déjà leur bout du nez devant la porte. Cameroun, le meilleur ami de Carter, était déjà arrivé depuis quelques minutes et essayait de draguer la jolie October qui commençait à se baigner dans la piscine. Carter fit remarquer à Armand que ces deux-là n'avaient pas perdu leur temps. Ce dernier sourit, c'était bien vrai !

« C'est sûr... »

Il rigola encore puis regarda la pile de boissons alcoolisées qui augmentait. Les nouveaux arrivants apportaient tous quelque chose à boire. Ils allaient être fatigués le lendemain, c'était clair et net. Alors que les invités s'affairaient à se mettre en maillot de bain, ou à bavarder un peu, Carter demanda à son colocataire si avec Ambre, ça se passait bien. Bien, on ne pouvait pas dire cela, Armand sortait avec cette fille sans en être vraiment amoureux. Il l'appréciait, c'était tout. Si il sortait avec elle, c'était seulement pour aider sa soeur, Prudence à voir son fils de temps à autres. Mais tout ça, Carter ne le savait pas. Armand se dit qu'il faudrait qu'il lui explique un jour. Mais alors que la fête débutait tout juste, ça n'était pas vraiment le meilleur moment.

« Écoutes, si tu veux, on accueille les invités tout ça... et on parle de ça après ? Il est temps que je te dise des trucs, à propos... d'Ambre et... moi. »

Carter était un bon ami, il comprendrait certainement qu'Armand préfère lui dire tout cela un peu plus tard. Ce dernier n'avait même pas invité Ambre à la soirée, et Carter devait avoir quelques soupçons concernant leur relation.

Armand s'avança vers les invités, qui étaient à peu près tous arrivés. Il les salua tous un par un, avant de s'adresser à eux.

« Bon, et bien, je n'ai qu'une chose à vous dire... amusez-vous ! »

Ils crièrent tous en coeur, ce qui fit sourire Armand.

Il fallait avouer que Carter et Armand avaient une très belle amitié, mais qu'ils ne se disaient pas nécessairement tout non plus. Apparemment, ils étaient cependant sur le point de dévoiler tout deux des côtés de leur vie encore jamais dévoilé en la présence de l'autre. Un pas de plus dans leur amitié qui la solidifierait d'avantage.

Armand avait raison. Le moment des confidences devraient se faire un peu plus tard, car les invités étaient maintenant tous arrivés et cette fête avait été organisée dans le but de s'amuser et de se détendre! D'ailleurs, après avoir acquiescé à la dernière remarque de son coloc, le jeune britannique avait filé à la piscine dire un petit bonjour bien spécial à son meilleur pote Cameron, ainsi qu'à celle qui se pendait à son cou.

- Vous savez que certaines de vos pratiques sont interdites dans au moins cinq états? leur balança un Carter malicieux, qui ne leur laissa guère le temps de répliquer et les expédia tout les deux dans la piscine, dont Cameron fût projeté d'une façon très peu gracieuse...

- S'il-te-plaît, vieux! Fais sûr que ton short soit bien là où il doit être avant de sortir de l'eau! Je ne voudrais surtout pas que tu te sentes complexé par rapport à un certain hôte britannique et dangereusement sublime!

Prétentieux? En fait... Oui, même s'il ne le pensait pas vraiment. Il était certes fier de sa personne, mais pas au point de se penser supérieur à son meilleur pote. Disons simplement que le niveau intellectuel de ces deux-là descendait d'un cran lorsqu'ils se trouvaient ensemble... C'était... Un spectacle généralement apprécié de leurs convives, mais parfois mal interprété, au point que certaines personnes se questionnent sur l'âge réel de ces deux joyeux lurons, croyant qu'ils sont toujours adolescents. Bien entendu, physiquement on voyait bien qu'ils étaient devenus des hommes.

Cameron sortit de l'eau avec son short, mais tourna bien vite le dos à Carter et se pencha vers l'avant en lui dévoilant son derrière le sourire aux lèvres.

" T'as vu? La lune vient de se lever! "

- Ouais! Et elle n'a jamais été aussi énorme! lui rétorqua le britannique en lui administrant un coup de serviette de plage. La soirée ne faisait que commencer et October ainsi que tout les autres avaient déjà vu les fesses de Cameron... Disons qu'ils étaient très loin d'une soirée d'échec, où les débats intellectuels affluent...