Carter & Apple ♥

Paris, la ville de mes rêves et j’y étais depuis deux jours maintenant. Deux jours pendant lesquels je m’étais d’abord installée dans ma chambre puis où je m’étais inscrite à l’université avant de faire un tour rapide de la ville, très rapide. A vrai dire je n’avais pas vu grand-chose à part la Tour Eiffel et Les Champs Elysées. Mais bon, cette ville j’y étais allé une ou deux fois avec mes parents quand ils avaient décidé de jouer à la famille parfaite.

Enfin bref, j’y débarquais donc pour entamer mon deuxième semestre de master de pharmacologie, pas de tout repos, surtout en milieu d’année comme ça mais c’était mon choix. J’en avais marre de dépendre de parents que je n’avais jamais réussi à considérer comme tel. J’avais donc décidé de reprendre ma vie à zéro, de tout recommencer, enfin c’est ce que j’espérais.

Je me retrouvai donc ce lundi matin, à 13h30 dans l’ascenseur me conduisant à l’étage où j’allais recevoir mon premier cours à 14h30. Oui j’avais pris beaucoup d’avance mais en même temps, à ma décharge, j’étais persuadée de me perdre en route, j’avais sous-estimé mon sens de l’orientation dans cette ville de dingue. Je croisai de nombreux étudiants dans les couloirs, parlant entre eux, ne remarquant pas la nouvelle qui débarquait de nulle part. J’appelai l’ascenseur et y entra seule jusqu’à ce que, au moment de la fermeture de ce dernier quelqu’un n’y entre.

Je cru tomber dans les pommes et du m’appuyer contre la paroi de la boite métallique. Ce n’était pas possible, je rêvais, j’avais une hallucination, cela ne pouvait pas être Carter qui se trouvait devant moi… En tout cas si ce n’était pas lui c’était son sosie, c’était exactement le même mais en plus vieux. Je ne pu m’empêcher de le regarder des pieds à la tête, croisant alors son regard. Nul doute c’était lui, et il n’avait pas l’air très enchanté de me voir… Pas étonnant vu qu’il ne savait pas que je n’avais pas eu le choix de partir, pas eu le choix de couper les ponts. Je décidai malgré tout de rompre le silence.

- Carter ? ….

Question totalement stupide, vu comment nous nous regardions, nous savions très bien à qui nous avions à faire, mais que diriez-vous d’autre après cinq ans d’absence ? Je n'allais pas me jeter dans ses bras, lui dire qu’il m'avait manqué ce serait totalement déplacé. Il avait du refaire sa vie, passer à autre chose, m'oublier. J'en étais persuadée.

APPLE & CARTER

J

e me rendais au secrétariat pour faire faire quelques photocopies pour la soirée qui aurait bientôt lieu. Les filles avaient réussit à gagner le fait de trouver un nom à la dite soirée et avaient aussi obtenu le feu vert pour la nommer ' Black Night Habbits ', ce que je trouvais pour ma part un peu glauque, mais bon... Je n'allais pas créer un drame pour un simple nom de soirée non plus! C'est juste que je me demandais comment elles allaient faire pour le décor... Les habitudes dans la nuit noire, il n'y en a pas 36 et j'espèrais bien qu'il y aurait tout de même un peu de lumière sinon j'avais des doutes sur les couples qui se formeraient dans le noir le plus complet. Bref! Passons!

La seule affiche de la soirée à la main, j'avais emprunté l'ascenseur pour éviter de perdre du temps inutile et risquer de répondre à des tonnes de questions quant-à la dite soirée. En vérité, c'était surtout parce que j'étais plus ou moins en forme ce jour-là. Je m'étais fait réveiller en pleine nuit par un ami pour quelque chose dont je ne me souvenais même pas et le chien du bloc d'en face avait hurlé l'autre moitié de la nuit. J'étais crevé, mais j'avais connu pire! À peine entré dans l'ascenseur, je m'appuyai contre un mur et appuyai sur la touche de l'étage où se trouvait le secrétariat et lorsque mes yeux se relevèrent, ma mâchoire eu envie de toucher le sol.

Là, devant moi, se tenait Apple, la fille dont je fûs amoureux durant toute mon adolescence et même au-delà. Celle qui était partie sans rien dire. Celle que je croyais connaître par coeur et qui en fait avait jeté le mien à la poubelle. J'hésitais entre être heureux de la revoir après tout ce temps et lui faire aussi mal qu'elle m'avait fait par mon attitude méprisante, ce qui créa un mélange étrange d'un entre deux dans lequel se mêlait l'incrédulité, un demi-sourire crispé et ma main qui forma un poing, enfoncer lentement quelques boutons de l'ascenseur, créant un léger problème électronique qui allait faire en sorte que nous allions bientôt nous retrouver coincés dans ce cube durant environ une heure...

Je ne savais même pas quoi lui dire. Sûrement pas bonjour. En même temps, l'embrasser m'aurait tenté, du moins au premier abord, avant que la blessure ne refasse surface. Elle m'avait manqué. J'avais tout un tas de questions qui se bousculaient dans ma tête, mais daignerait-elle vraiment me répondre alors qu'elle m'avait laissé aussi lâchement? D'un autre côté, elle n'avait jamais été cruelle et je me doutais bien que ses parents avaient un lien avec son départ de Londres, mais le doute subsistait. Celui qui s'était forgé avec les années, aidé par mes amis, qui ne s'étaient pas gênés pour me dire qu'elle ne me méritait pas et que je devais vivre ma vie et ne plus penser à elle.

- Pourquoi?

C'était tellement bête, mais je n'avais rien d'autre qui me venait à l'esprit. C'était ce que je voulais savoir de toute façon et elle n'était pas stupide. Elle saurait de quoi je voulais parler. Je n'avais pas le courage de prononcer son prénom. J'avançais pourtant vers elle, le regard moins durt, mais plus découragé. L'ascenseur ne bougeait plus, mais je ne m'en rendait pas encore compte. J'étais dans une toute petite bulle, qui ne comprenait que moi, elle et ma question qui résonnait dans ma tête. Pourquoi?

Je ne m’attendais vraiment pas à revoir Carter un jour, mon premier amour, mon seul amour, mais aussi le fils de ceux que j’avais toujours considéré comme mes propres parents. En tout cas, j’étais assez troublée, ne sachant pas vraiment comment je devais réagir. Quand il tapa sur les touches de l’ascenseur avec son poing je compris que j’avais raison : il m’en voulait. Je ne pensai même pas au fait qu’il avait pu bloquer l’ascenseur, moi qui ne supportais pas de rester trop longtemps enfermée. Pourtant, je n’étais pas ce genre de personnes, à partir sans raison, à ne pas dire ce qui ne va pas. J’ai toujours été franche et si j’avais pu je l’aurais appelée dès mon arrivée… Mais je n’avais pas pu, mes parents avaient vraiment tout prévu. Quand il me demanda « pourquoi » j’avais presque envie de prier pour qu’il me croit. Normalement, il devrait me croire, on se connaît par cœur, depuis qu’on est bambins. Il s’avança vers moi, quant à moi j’étais figée contre la paroi de l’ascenseur qui ne bougeait d’ailleurs plus mais je n’y pensais pas, pas encore tout du moins.

- J’ai pas voulu tout ça … c’est pas moi … Mes parents avaient décidé de me marier à l’autre Nate là je sais pas si tu te souviens… Mais bon, ça ils ne m’en avaient bien sûr pas parler….

Je marquais alors une pause, tentant de déceler dans son regard ce qu’il pouvait penser. Il avait l’air énervé, inquiet, quoi d’autre ? Je n’arrivais pas à déceler quoi que ce soit, chez moi non plus d’ailleurs, pourtant quand je lui parlais, j’oubliais les cinq ans, c’était vraiment bizarre mais j’avais eu plus de facilité à lui raconter que ce que je ne le pensais. Finalement, je poursuivis :

- Donc, un matin, je rentrais de chez toi, ils étaient tous à la voiture, lui aussi, la maison était fermée et ils m’ont juste dit « Donne nous ton sac, on part ». Comme une idiote, j’ai obéis. Je sentis alors mes larmes monter à ce moment là. Quelques heures plus tard on était dans une nouvelle maison, à Rome.

Je ne pus me retenir plus longtemps, des larmes perlèrent le long de mes joues.

- Je ne pouvais pas t’appeler, ni faire quoi que ce soit, ils m’ont coupé toute communication pendant des mois, même les cours j’avais des profs particuliers. Et deux mois après ils m’ont annoncé qu’ils voulaient que je me marie avec Nate à 19 ans et que je ne pourrais avoir aucune relation ave un autre homme… quand j’ai annulé les fiançailles il y a trois ans, je ne pouvais pas revenir à Londres, je n’avais plus de contact avec personnes, mes grands-parents non plus d’ailleurs…

Je m’asseyai alors sur le sol froid du cube dans lequel nous étions bloqués… C’est d’ailleurs à ce moment là que je m’en rendis compte. Seulement, ce qui m’importait plus était la réaction de Carter. Je ne savais pas vraiment ce que j’attendais de nous, une chose était sûre je refusais qu’il me déteste, je n’aurais pas pu le supporter, j’en étais certaine.

D

es images défilaient dans ma tête, où je revoyais Apple le dernier jour que nous avons vécu ensemble avant son départ. Tout avait été normal ce jour-là. Elle n'avait pas eu l'air de quelqu'un qui s'apprête à quitter ses proches. Elle était heureuse et m'avait même embrassé avant de partir. Je me rappelai nos baisers avec regret. Nous avons toujours partagé une relation passionné, malgré le fait que nous nous connaissions depuis le berceau. Un peu comme quelque chose d'interdit, sachant que ses parents ne souhaitaient de nous que nous ne soyons que de simples amis et rien de plus.

J'aurais dû me douter qu'après avoir finalement apprit sur le tard que nous étions ensemble, ils souhaiteraient l'éloigner de moi. Je n'ai jamais vraiment comprit pourquoi ils refusaient que nous nous aimions. Peut-être trouvaient-ils simplement que pour notre âge nous étions trop proches et qu'ils avaient peur que nous ne fassions la bêtise de nous marier trop jeunes ou que je la mette enceinte. Les parents imaginent toujours le pire. La preuve qu'ils ne me connaissaient vraiment pas. J'ai toujours été bien élevé et jamais je ne me serais permit de déshonorer Apple. Maintenant, si ses parents me voyaient, ils auraient d'avantage raison de craindre pour la vertue de leur fille, mais je n'ai changé qu'à cause d'eux en fait...

Je n'ai jamais souhaité avoir de relation sérieuse après le départ d'Apple. Si certains m'ont traité de coureur de jupon, j'ajouterai que je n'ai manqué de respect à quiconque portant le dit jupon et que comparativement à bien d'autres, malgré ma nouvelle arrogance, je n'ai jamais fait quoi que ce soit qui puisse nuire à la réputation d'une jeune femme, à part peut-être le jour où Kalvin m'a sauvé des mains du petit-ami d'une vague relation d'un soir ou deux, à laquelle je me dois d'ajouter que j'ignorais totalement qu'elle était prise!

Voilà que défilait l'image de mon ex qui partait vers Rome avec sa famille et plus tard fût promise à un autre que moi. On aurait dit que ses parents venaient d'une autre époque. Ça me révoltait. Comment pouvaient-ils avoir fait cela à leur propre fille? Je fixais Apple d'un regard navré lorsqu'elle me parût être au bord des larmes et mon regard se fit fuyant car je détestais la voir triste et toute cette histoire m'enrageait. Je détestais ses parents à un point tel que je n'aurais pu l'imaginer à l'époque où ils étaient toujours les amis de mes propres parents!

Son récit m'avait tellement dégoûté que je m'étais assit par terre contre un mur, pensif et le regard dans le vide. Alors je m'étais emporté contre elle pour rien durant toutes ces années? Comment ais-je pu la juger ainsi alors qu'elle n'avait jamais fait de mal à quiconque? J'avais tellement honte que je n'osais la regarder en face et pourtant, il le faudrait bien. Moi qui l'avait si souvent réclamé alors qu'elle n'était plus là, maintenant je ne savais plus comment réagir en sa présence et même si je souhaitais au plus profond de moi la prendre dans mes bras et faire comme si rien ne s'était passé et tout recommencer, j'étais bloqué. Ça faisait cinq ans. Je n'avais que 16 ans à l'époque où nous formions un couple et nous n'avons fait que nous embrasser à cette époque.

Ça me semblait si loin et pourtant si proche à la fois que j'en était dérouté. Pourtant j'étais toujours attiré vers elle comme un aimant. Je devais me retenir de ne pas la toucher, comme lorsque j'étais un jeune adolescent. Il y avait pourtant une barrière entre nous, une gêne. Je n'étais pas prêt à en entendre plus car j'étais toujours sous le choc de ce qu'elle venait de me dire, mais je ne pouvais pas non plus ne pas lui dire que j'étais désolé. Il fallait au moins que nous soyons à nouveau amis, car ma vie sans Apple n'était pas une vie et nous avons été trop longtemps séparés selon moi.

- J'aurais dû savoir que l'idée n'était pas de toi. Je suis vraiment désolé d'apprendre ce que tu as vécu... J'ai passé tellement d'années à ... Je n'ai jamais pu oublier ce jour-là. Tu m'as manqué Apple.

Mes yeux étaient embués et je me sentais ridicule. J'ai mon orgueil et s'en était trop pour moi. J'avais refoulé tellement de sentiments depuis son départ que je savais que si je me laissais aller ça ne serait pas beau à voir et je n'avais vraiment pas envie d'être aussi démuni devant elle. Voilà pourquoi je fuyais son regard.

« - J'aurais dû savoir que l'idée n'était pas de toi. Je suis vraiment désolé d'apprendre ce que tu as vécu... J'ai passé tellement d'années à ... Je n'ai jamais pu oublier ce jour-là. Tu m'as manqué Apple. » Visiblement, je n’étais pas la seule à ne pas l’avoir oublié, moi aussi il m’avait manqué... terriblement. J’avais envie de me serrer contre lui, de l’embrasser, comme avant… comme avant que mes parents fasse la pire erreur de MA vie, ils avaient voulu décider de MA vie, ils n’avaient pas le droit et c’est bien pour ça que j’avais décidé de partir.

Je tournai mon regard vers Carter, qui quant à lui semblait m’éviter. Je le connaissais par cœur, je voyais bien que ça n’allait pas mais n’y fit aucune allusion. Un silence s’était installé entre nous. Plusieurs questions virent à mon esprit : qu’avait-il fait pendant ces cinq années ? A-t-il quelqu’un dans sa vie ? Etait-il à ce moment précis aussi troublé que moi ne sachant même pas si l’impression d’être encore amoureux était réelle ou non ? Je n’étais pas du genre à cacher ce que je ressens et voulu lui faire part de ce que je ressentais :

- Carter … je ….

Mais rien ne voulu sortir, comment après cinq ans d’absence je pourrais lui dire « je crois que je t’aime toujours ». C’était dérisoire, ça devait être juste nostalgique. Comment pourrait-on rester cinq ans sans nouvelles de quelqu’un et pourtant l’aimer toujours aussi fort ? Ca devait être une hallucination. Seulement il fallait que je finisse ma phrase, il ne devait se douter de rien.

- T’as bloqué l’ascenseur avec ton poing taleur, et je n’ai pas changé, je suis toujours aussi claustrophobe !

Ouais voilà j’avais sorti quelque chose qui n’avait absolument aucun rapport avec ce qu’il venait de me dire mais, ça devait faire cinq minutes que nous étions bloqués dans cet ascenseur et je commençais à ne pas le supporter. Pourtant, ce n’était pas du tout ce que j’avais voulu dire, ce que je ressentais au moment présent. Finalement je me résolu à seulement avouer que lui aussi m’avait manqué.

- Je n’ai pas oublié non plus … et toi aussi tu m’as manqué !

C’était quand même bizarre, changer de ville pour celle où vivait ma meilleure amie et découvrir que l’homme que j’avais laissé, adolescent, cinq ans plus tôt et que, visiblement, j’aimais toujours y vivait. Elle n’était pas vraiment du genre à croire au pur hasard, là c’était vraiment bizarre comme coïncidence. Si ça se trouve, Carter connaissait Lily ? Non, non, Lily n’aurait pas fait ça, ne pas se faire des plans sur la comète, ce n’est jamais bon.

- Et, … toi t’es devenu quoi pendant ces cinq ans ?!

La question qui me brûlaient les lèvres depuis plusieurs années et surtout depuis quelques minutes avait fini par sortir de ma bouche…

« - Je... Ma mère est décédé peu de temps après ton départ et quelques années plus tard, mon père l'a suivit. Je n'avais plus vraiment de raisons de rester à Londres et je n'avais pas envie de faire ce qu'on attendait de moi. J'étais... Révolté. En fait, je ne croyais plus en grand chose. J'ai quand même décidé de poursuivre mes études en Europe, mais pas à Londres. Il fallait que je change d'environnement. C'est pourquoi je suis partie pour Paris. » Cette fois-ci je ne pu retenir mes larmes, les parents de Carter, mes parents de cœur étaient morts pendant mon absence et je n’en savais rien. Autant je m’en fichais royalement de ne plus avoir de nouvelles de mes géniteurs, autant la perte des parents de Carter me brisait le cœur. J’étais donc aussi orpheline que lui, c’est eux qui m’avaient élevé. Je n’avais donc pas pu être à leur enterrement et je n’allais certainement pas pouvoir « aller les voir » de si tôt. J’entendis « au loin » Carter appelé la sécurité mais ne réagis pas vraiment. Le choc était trop grand. Je n’étais pas en sanglots, non, je détestais me donner en public.

« - Je n'ai jamais pu... Tu sais... Avoir une relation sérieuse après nous. J'avais l'impression que tout me reviendrait au visage si je me laissais aller, mais je me disais surtout que ça ne valait pas la peine que je m'investisse alors que je ne retrouverais jamais ce que nous avions. J'aimerais... J'aimerais qu'on recommence à passer du temps ensemble. Je veux découvrir qui tu es devenue et je ne pourrai jamais me résoudre à te laisser vivre ici sans faire partie, au moins un peu, de ta vie. Si tu veux de moi au moins en tant qu'ami, je serai heureux. » L’intervention du beau brun me fit donc sortir de mes pensées morbides et heureusement. Il me fit même sourire. Il n’avait pas eu de relation sérieuse donc je n’aurais personne que j’aurai réellement envie de trucider tout de suite.

- Tu rigoles ? Je viens de te dire que tu m’avais aussi manqué et tu me demandes si je veux encore de toi comme ami ?! Je ne compte pas sortir de ta vie Carter et je ne veux pas que tu sortes de la mienne non plus, même quand je pensais ne plus te revoir tu en faisais toujours partie, alors maintenant qu’on est à nouveau dans la même ville je ne vois pas comment je pourrais vouloir ne plus te revoir !

Certes, être amis allait être bizarre mais, comment espérer mieux tout de suite ? en cinq ans, on avait eu le temps de grandir tous les deux et si ça se trouve on n’allait plus se supporter qui sait ?